La Fnim dévoilait hier son traditionnel baromètre annuel. En présentant ces travaux, réalisés avec le cabinet Epsy, la fédération s’est en particulier inquiétée du recul du taux de couverture chez les étudiants et les moins de 25 ans (66% pour les 18-24 ans, -9 points), pointant notamment les difficultés économiques au sein du foyer. Toutefois, le lien entre cette baisse et la réforme de la sécurité sociale étudiante n’est pas exclu, les nouveaux entrants dans les études supérieures étant gérés directement par l’Assurance maladie depuis septembre dernier et pouvant en outre ignorer leur statut d’ayants-droit de leurs parents.
Le président de la Fnim, Philippe Mixe, a dressé un tour d’horizon de l’actualité des mutuelles. Concernant le Rac zéro, il a notamment rappelé que la réforme « démarre modestement » en 2019 soulignant que prendre ce prétexte pour augmenter les cotisations ne semblait « pas très judicieux ». A plus long terme, « si l’équilibre des structures n’est pas atteint du fait du RAC zéro, les cotisations augmenteront ».
Le représentant des mutuelles de proximité a ainsi rappelé les contraintes fortes pesant sur les mutuelles notamment avec Solvabilité 2.
Parmi les chantiers 2019, le président de la fédération veut obtenir une exonération de la DDA pour les mutuelles. « Comment garantir une offre qui corresponde à un besoin sans questionnaire santé ? », a pointé Philippe Mixe, rappelant que ce procédé est interdit par le code de la Mutualité. Des discussions sont en cours avec l’ACPR pour mettre en place un « code de bonne conduite » permettant de rendre le texte compatible, dans le cadre d’une procédure prévue par le code des marchés financiers.
Le président de la Fnim est également revenu sur la future « CMU-C contributive », déplorant une concurrence imposée entre les mutuelles et les Cpam. Une autre crainte porte sur les taux de gestion, la fédération souhaitant qu’ils ne soient pas « en-dessous de 10% ».