La Mutualité Française a réalisé une enquête de satisfaction auprès de plus de 20 000 patients de centres de santé mutualistes. Elle alerte sur les difficultés financières de ces structures.
Une très large majorité des patients (92%) «plébiscitent le professionnalisme des équipes soignantes, leur sens de l’écoute et la qualité des informations et explications médicales reçue». En outre, 95% jugent les conditions d’hygiène et de sécurité optimales et 74% recommandent les centres de santé mutualistes en cas de besoin de consulter un médecin.
Au total, 577 centres de santé mutualistes sont fréquentés par environ 2 millions de patients, ils dispensent des soins médicaux (médecine générale et spécialités), dentaires et/ou infirmiers dans tous les territoires.
Or, selon une étude réalisée par le cabinet Ace Santé plus des trois quarts des centres analysés présentent un déséquilibre d’exploitation. «Même avec une gestion optimale des activités, ces structures ne pourraient pas parvenir à l’équilibre avec leur modèle de financement actuel, et encore moins générer un excédent nécessaire au maintien d’un service de qualité», souligne la Mutualité Française. Ces difficultés sont attribuées «en grande partie» à la pratique de tarifs maitrisés (secteur 1), au coût de la dispense d’avance de frais, ou encore des profils de la patientèle.
«Pour garantir ces modèles de centres de santé accessibles à tous, il est impératif de les pérenniser avec des soutiens financiers supplémentaires, par exemple sur le modèle des missions d’intérêt général à l’hôpital», avance la fédération. Elle rappelle le plan annoncé par Agnès Firmin Le Bodo, alors ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. «Si rien n’est fait par les pouvoirs publics pour sauver le modèle économique non lucratif des centres de santé, demain, peu de Français pourront accéder à des consultations sans dépassements d’honoraires et pratiquant le tiers payant», alerte la FNMF.