Le président de la Mutualité Française, Eric Chenut, a réagi après les annonces d’Emmanuel Macron.
Pour la fédération, «il doit appartenir à chacun, dans le fort de ses convictions intimes, de décider sereinement de sa fin de vie», rappelle son président. Il souligne en outre, trois mesures «indispensables». Ainsi, «les soins palliatifs doivent pouvoir être accessibles à toute personne qui en a besoin, partout, à domicile ou en établissement», ce qui «suppose un plan de rattrapage en termes de moyens, de formation et de recrutement : trop de personnes ne peuvent actuellement être accompagnées». La Mutualité Française demande ensuite la mise en place d’un «plan d’information et de formation» pour permettre à la population et aux professionnels de santé de connaître le cadre législatif et réglementaire. Enfin, les directives anticipées «doivent être centralisées dans un fichier public, opposable, auquel les professionnels pourront se référer sans renvoyer cette information à l’entourage des personnes concernées». La fédération plaide pour un accompagnement par des professionnels formés pour les rédiger.
«L’aide à mourir est un sujet Ô combien sensible mais l’évolution du droit à cet égard représente un progrès sociétal majeur. Il doit pouvoir maintenant faire l’objet d’un débat parlementaire le plus serein et constructif possible», conclut Eric Chenut.