A l’approche des Jeux olympique, la Mutualité Française publie les résultats de la 7ème édition de son Observatoire, consacré au sport-santé et formule plusieurs propositions.
Si une majorité des Français (61%) déclarent faire du sport au moins une fois par semaine, une proportion significative (30%) ne pratique jamais ou presque la moindre activité sportive. Parmi les principaux freins évoqués : le manque de motivation (40%), les contraintes familiales, professionnelles ou scolaires (38%), ainsi que le coût (31%). Et si «rester en bonne santé», apparaît comme la principale motivation pour faire du sport (71 %), seuls 9,5% des adultes ont une pratique conforme aux recommandations de OMS. C’est moins que la moyenne européenne, qui se situe à 13,6 %. En tout, 95% de la population adulte en France «est à risque sanitaire en raison du manque d’activité physique ou d’un temps excessif en position assise et la tendance s’aggrave», souligne la Mutualité Française.
De fortes disparités sont constatées au sein de la population, à la fois en termes d’âge (72 % des jeunes font du sport chaque semaine contre 57 % des plus de 50 ans), de milieu social (71 % des cadres font du sport chaque semaine contre 57 % des ouvriers) et sur le plan territorial. Des écarts de près de 20 points sont observés entre les régions les plus et les moins sportives : la région Paca compte 71 % de pratiquants hebdomadaires contre 52 % dans les Hauts-de-France.
La situation apparaît particulièrement «préoccupante» pour les enfants. Seul 1 sur 10 respecte les recommandations de l’OMS de pratiquer plus d’une heure d’activité physique par jour. Les disparités sociales et territoriales sont également très marquées.
Après ces constats, la Mutualité Française formule 10 propositions visant notamment à améliorer l’information et la promotion du sport-santé, en particulier pour des dispositifs existants comme les Maisons Sports Santé (MSS) et l’Activité physique adaptée (APA). La fédération préconise également de renforcer l’offre et la diversité des équipements sportifs de proximité, ainsi que de développer et promouvoir les MSS «en sécurisant leur financement». Elle défend en outre un développement du sport-santé dans le champ professionnel. Les mutuelles proposent ainsi d’accompagner les employeurs, en tant que «partenaires privilégiés dans le cadre des contrats complémentaires santé d’entreprise». Pour agir sur l’accessibilité de l’activité physique et sportive, une «large concertation» sur le financement de l’APA est recommandée, ainsi que la reconnaissance de l’investissement des mutuelles dans la promotion et l’accompagnement du sport-santé en les faisant bénéficier de mesures d’incitation fiscale. Enfin, la FNMF recommande des actions ciblées sur des populations prioritaires (jeunes, seniors, femmes, personnes handicapées et défavorisées).