La Cnil s’est prononcée sur le projet de décret relatif à l’application « StopCovid », dans un avis publié hier. Ce système permettra à un utilisateur contaminé de prévenir les personnes croisées , au cours des deux semaines précédentes (à moins d’1 mètre pendant au moins 15 minutes).
La commission considère que la mise en place de l’application (basée sur le volontariat et temporaire) est possible, les différentes recommandations formulées dans un précédent avis du 24 avril dernier ayant été suivies. « L’application utilisera des données pseudonymisées, sans recours à la géolocalisation, et ne conduira pas à créer un fichier des personnes contaminées », rappelle -t-elle. Plusieurs nouvelles préconisations sont énoncées, notamment une « amélioration de l’information fournie aux utilisateurs ». « Sous réserve du vote au Parlement (qui se prononce aujourd’hui et demain ndlr), l’application StopCovid pourrait être disponible dès ce week-end », a déclaré hier Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, dans une interview au Figaro.
De son côté, le système de traçage mis en œuvre par l’Assurance maladie avait permis de détecter 5 500 patients « zéro » et un peu moins de 14 000 personnes contacts dans son fichier national, vendredi dernier selon Le Monde. « Nous sommes bien en dessous de ce qui était anticipé », a observé Nicolas Revel auprès du quotidien alors que 1 800 à 4 000 cas par jour étaient attendus. Le directeur général de l’Assurance maladie a avancé deux explications possibles : un réel recul de l’épidémie ou un non dépistage des personnes présentant les symptômes qui ne se rendraient pas chez leur médecin.