L’entrée en vigueur de la réforme des allocations logement a provoqué une baisse du nombre de bénéficiaires, selon les données publiées par la Drees, dans le cadre du suivi des prestations de solidarité pendant la crise sanitaire.
Ainsi, le nombre de bénéficiaires a diminué en janvier (-8,4 % en un mois). La baisse de janvier s’explique en partie par un effet saisonnier, mais elle s’avère plus forte que les années précédentes.
«L’écart résulte notamment de la mise en place de la « contemporanéisassions » des aides au logement à partir du 1er janvier 2021», souligne ainsi la Drees. Pour rappel, elles sont désormais appuyées sur la base des ressources des 12 derniers mois (et non plus sur celles de l’année n-2), et les droits sont recalculés tous les trois mois (contre tous les ans auparavant). «Pour autant, l’ampleur précise de la baisse ne pourra être analysée qu’avec la publication des données dites définitives de la CNAF, la réforme en question ayant potentiellement modifié à la fois la saisonnalité et le lien entre les données dites semi-définitives (utilisées pour ce communiqué de presse) et les données définitives», ajoute la Drees.
Selon des données présentées en conseil d’administration de la caisse nationale, non rendues publiques mais révélées hier par Les Echos, 32% des allocataires n’ont pas subi d’impact en raison de la stabilité de leurs revenus, et pour 26% la prestation s’est accrue en raison d’une baisse de ressources l’année dernière. En revanche, 41% ont vu le montant de leur APL diminuer, après des augmentations de revenus constatée pendant 2 années consécutives en 2019 et 2020, ou uniquement pour l’année dernière malgré une baisse ou une stagnation pour la période précédente.
Photo: Jeanne Frank / Cocktail Santé