dans PRÉVOYANCE

La Drees vient de publier l’édition 2020 de son traditionnel rapport sur la situation financière des Ocam. Ces travaux s’appuient principalement sur les données de l’ACPR et du Fonds CSS (lien).

En 2019, 439 Ocam (310 mutuelles, 103 sociétés d’assurance et 26 IP), ont collecté 37,5 Mds d’€ de cotisations (selon le Fonds CSS). Ces organismes sont 16 de moins qu’en 2018. Par rapport à 2001, le nombre de mutuelles a été divisé par cinq et celui des IP par deux. Le nombre de sociétés d’assurances reste, quant à lui, relativement stable. La Drees confirme ainsi une poursuite de la concentration du marché : les 20 plus gros acteurs en représentent plus de la moitié.
Entre 2018 et 2019, la masse totale des cotisations santé collectées a augmenté de 723 Ms €, (+1,9 %), dont 529 Ms pour les contrats collectifs (+2,9%) et 194 Ms pour les offres individuelles (+1%). Depuis 2015, soit un an avant l’entrée en vigueur de l’ANI, les contrats collectifs ont gagné 4,1 points de parts de marché (avec une hausse plus importante en 2016 de +1,8%).
Les charges de prestations hors frais de gestion des sinistres s’élèvent à 30,3 Mds € après 29,6 Mds en 2018. Cette hausse s’explique principalement par celle des prestations en collectif (+682 Ms €). La Drees constate également les premiers effets du 100% santé. En audiologie, la réforme «stimulerait la participation des complémentaires au poste plus global des prothèses, orthèses, etc. Les prestations sur ce poste sont en hausse de 8,5 % en 2019 (après +4,6 % en 2018). Elles baissent en revanche pour les soins dentaires et, en 2019, les organismes complémentaires financent 40,3 % des soins dentaires, en repli de 1,6 point en un an».
La part de cotisation reversée sous forme de prestations reste stable à 79 %. Ce taux atteint 89 % pour les IP, devant les mutuelles (79 %) et les sociétés d’assurances (75 %). Les charges de gestion représentent 20% des cotisation (un taux stable depuis 2015). Par famille, elles s’élèvent à 16% pour les IP, 19% pour les mutuelles et 22% pour les sociétés d’assurances. Ces différences s’expliquent par le poids des contrats collectifs, plus redistributifs, dans l’activité de chacune.
Les excédents dégagés en santé représentent au global 462 Ms €, soit 1,2 % des cotisations collectées. Pour les mutuelles et les sociétés d’assurances, le résultat technique est excédentaire (respectivement 2 % et 3 %), comme en 2018. En revanche, côté IP le déficit se creuse à 231 Ms € en 2019 contre 158 Ms un an plus tôt. A noter que ces résultats peuvent être contrebalancées par les autres activités de l’organisme.
La Drees souligne en outre le contexte de taux durablement bas qui «entraîne une augmentation des provisions des organismes et pourrait amener à des restructurations du marché».
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