dans POLITIQUE DE SANTÉ

Saisie le 25 mai 2021 par la CFTC pour réaliser une évaluation des risques pour la santé physique et mentale du télétravail, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu un avis le 12 février dernier sur cette question.

«Le recours massif au télétravail et aux technologies associées a de fortes conséquences sur les organisations de travail», relève l’instance. Pour évaluer les effets potentiels du télétravail sur la santé des travailleurs, elle s’appuie sur une étude réalisée à sa demande par l’Institut de recherche en santé environnement et travail (Irset) dressant un état des lieux des connaissances disponibles.

Après un développement massif pendant la crise sanitaire, ce mode d’organisation est désormais répandu, mais les données apparaissent «insuffisantes». L’Anses rapporte toutefois «un certain nombre d’effets indésirables et de facteurs aggravants». Parmi ces derniers, les TMS, l’impact sur la vue et la santé mentale, la «perturbation des rythmes circadiens comme le rythme veille-sommeil», les effets sur les comportements alimentaires et addictifs. Autre champ concerné : la vie sociale, le télétravail impliquant des modifications de l’articulation entre les champs professionnel et socio-familial. Enfin concernant l’activité en elle-même, l’augmentation des exigences en termes de réactivité et de disponibilité, le développement d’horaires d’atypiques ou encore les modifications des dynamiques relationnelles sont pointés.

Après ces premiers enseignements, l’Anses appelle à «renforcer la recherche pour caractériser précisément les effets du télétravail sur la santé».


Photo : Freepik
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