La lombalgie est particulièrement répandue chez les Français. Ainsi, 84 % des actifs ont déjà éprouvé un mal de dos et 15 % ont eu recours à un arrêt de travail pour ce motif.
D’après une étude menée auprès de 360 patients au sortir du premier confinement, l’intensité de la lombalgie s’est aggravée pour 41 % pendant cette période, alors que seulement 14 % ont connu, à l’inverse, une amélioration. En cause, la diminution des activités physiques, le «mauvais vécu du confinement» ou encore le télétravail.
Un groupe de chercheurs et médecins indépendants de la Section Rachis et de la Société Française de Rhumatologie s’est ainsi intéressé «aux conséquences potentielles du changement radical de nos modes de vie sur les douleurs lombaires». Pour ces experts, la majorité des facteurs d’aggravation de la lombalgie «semblent accessibles à des modifications de comportements ou à une prise en charge».
L’Assurance Maladie a lancé en 2017 un programme de sensibilisation sur l’importance de l’activité physique quotidienne (« Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement »), en concertation avec plusieurs sociétés savantes dont les sections rachis et éducations thérapeutique de la Société française de rhumatologie et les collèges de professionnels. Elle prépare désormais un prochain volet de sa campagne, intégrant les conséquences du confinement sur la lombalgie et son impact sur les comportements. Diffusion au premier semestre 2021.
Illustration: Patrick Bonjour / Cocktail Santé