dans PRÉVOYANCE

Maurice Ronat, récemment réélu président de l’Unocam, fait le point avec ESE sur les derniers chantiers impactant les acteurs de la complémentaire santé.

Vous avez été réélu à la présidence de l’Unocam à l’unanimité. Comment voyez-vous votre mandat à la tête de l’union ?

M. Ronat : Effectivement, j’ai été réélu à l’unanimité des fédérations d’organisations complémentaires santé et c’est à la fois un honneur et un plaisir pour l’élu militant que je reste. Bien que mutualiste, je représente l’union dans toute la diversité de ses composantes. Et je tiens à souligner la qualité de nos échanges au sein des instances de l’Union.

Comment jugez vous vos relations avec les pouvoirs publics ?

MR : La qualité du dialogue avec l’Etat, au sens global du terme, n’est pas bonne. Que ce soit l’Etat mais aussi le Parlement où nous n’avons pas aisément d’interlocuteurs solides.Il faut se rendre compte que la période n’est plus au beau fixe pour les complémentaires et les mutuelles en particulier. On nous aimait bien auparavant. Mais cela est le passé ! Sur quasiment tous les chantiers, nous sommes confrontés à des choix d’Etat qui, soit occultent notre légitimité à agir, soit nous pénalisent économiquement et socialement.

Quels sont les chantiers de l’Unocam ?

MR : Nous avons plusieurs priorités. La lisibilité des contrats complémentaires en premier lieu. Sur ce point, nous avons beaucoup travaillé pour inciter les acteurs à œuvrer ensemble au service de la pédagogie de nos contrats. C’est un acquis important que nous réalisons avec les associations de patients. Cette question sera à l’ordre du jour de la réunion du 9 novembre prochain avec Agnès Buzyn où nous parlerons aussi des tarifs 2020 et du tiers-payant. Deux sujets que le gouvernement entend suivre de près.

D’autres rendez-vous ?

MR : Sur le « 100% santé », les choses s’organisent comme prévue.Toutefois, nous avons un rendez-vous avec la profession dentaire sur un projet d’avenant visant les dépassements tarifaires réclamés par les chirurgiens dentistes au motif de pouvoir proposer aux patients des choix prothétiques de meilleure qualité autre que les couronnes métalliques classiques, tout cela visant le futur devis dentaire qui doit être proposé en janvier prochain. Je vous rappelle que le choix des assurés se portera sur trois paniers de soins, ce qui n’est pas simple pour les assurés.
Il y a aussi un sujet concernant les honoraires de dispensation des pharmaciens. Pour lesquels la Cnam entend nous imputer des coûts supplémentaires au travers d’une revue de clé de répartition entre RO et RC. Nous devons désigner nos représentants au sein de l’INDS (Institut national des données de santé) où les Ocam détiennent 9% des sièges.


 Photo : Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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