Elisabeth Borne a lancé une mission interministérielle chargée d’analyser la pertinence des outils actuels de régulation et de financement des produits de santé.
«Alors que le contexte actuel est marqué par un environnement géopolitique instable et une inflation élevée, et alors que le Gouvernement a fait de la souveraineté en matière de santé une priorité, la Première ministre souhaite aujourd’hui aller plus loin dans cette dynamique et qu’un diagnostic partagé puisse être posé sur notre modèle actuel de prise en charge et sur ses voies d’amélioration, gage du renforcement de notre compétitivité industrielle et d’une meilleure lutte contre les tensions d’approvisionnement et les pénuries», souligne Matignon.
La mission interministérielle est ainsi chargée «d’identifier les voies d’évolutions possibles permettant de concilier l’atteinte de plusieurs objectifs collectifs». Parmi ces derniers : l’accès des patients aux produits de santé, la lutte contre les pénuries, ainsi que la soutenabilité des dépenses de santé. Dans un objectif de souveraineté sanitaire, une des finalités est également de renforcer le tissu productif notamment pour les produits très innovants et les produits matures essentiels. Les enjeux portent enfin sur l’attractivité des territoires pour les industriels et la relocalisation de produits stratégiques.
La mission est confiée à 6 personnalités : Agnès Audier, ingénieure des mines, ambassadrice France 2030 ; Claire Biot, vice-présidente de l’Industrie de la Santé chez Dassault Systèmes et administratrice indépendante chez Mauna Kea Technologies ; Frédéric Collet, ambassadeur France 2030 ; Anne-Aurélie Epis de Fleurian, directrice associée accès au marché chez IQVIA ; Magali Leo, responsable du plaidoyer chez Renaloo (association de patients atteints de maladie rénale) ; Mathilde Lignot-Leloup, conseillère-maitre à la Cour des Comptes. Ces experts devront rendre leur copie à la cheffe du gouvernement «d’ici l’été 2023».