Le Leem vient de publier son dernier observatoire sociétal du médicament, conduit chaque année depuis 2011. Retour sur les principaux enseignements de cette enquête menée fin 2022 auprès de personnes représentatives de la population française, d’élus et de professionnels de santé et de jeunes médecins.
«La confiance dans les entreprises du médicament a nettement progressé depuis le Covid. Plus qu’utile, notre secteur est désormais perçu comme “vital” pour notre pays. Ces résultats montrent que le caractère stratégique des entreprises du médicament est reconnu par les Français dans leur ensemble», observe Thierry Hulot, président du Leem. Ainsi, après avoir fortement augmenté ces dernières années (+15 points depuis 2017) et surtout depuis la pandémie (+10 points en 3 ans), la confiance des Français dans les entreprises du médicament se maintient à un haut niveau fin 2022 (62%, stable sur un an).
Plus de 9 Français sur 10 soulignent l’utilité de cette industrie, avec une hausse significative de ceux la jugeant «très utile» (+ 7 points pour les médecins spécialistes, + 9 points les généralistes, + 11 points les pharmaciens, + 13 points le grand public et + 29 points les élus). Et plus de 9 personnes sur 10 soulignent que les acteurs du médicament «jouent même un rôle vital» pour la santé de la population.
Plus de 8 personnes sur 10 et plus de 9 élus et professionnels de santé sur 10 font confiance aux médicaments. Concernant les vaccins, ce niveau atteint 73% (89% des élus, 95% des médecins généralistes, 90% des hospitaliers, 97% des pharmaciens). Trois-quarts de la population seraient prêts à se faire vacciner si leur médecin ou les autorités de santé le recommandaient.
Les entreprises du médicament bénéficient également d’«une reconnaissance marquée» de leur caractère innovant (82% des Français) et stratégique pour la France (73%). Elles sont considérées comme une source importante pour l’emploi (67%) et un levier de croissance économique du pays (64%). Cependant, 77% des Français et 90% des élus soulignent que la France et l’Europe sont «dépendantes» en matière de production et d’approvisionnement. Ainsi, une majorité du grand public (51%), les deux-tiers des élus (66%) et les trois-quarts des professionnels de santé souhaitent un investissement plus important de l’Hexagone dans le secteur du médicament «pour faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire».
Parmi les points à améliorer : l’éthique, les prix, l’environnement ou encore la transparence.