La création d’une aide aux professionnels de santé libéraux pour faire face à la perte d’activité liée à la crise sanitaire a été officialisée hier par Olivier Véran.
« Le Gouvernement a considéré central que l’Assurance maladie puisse aider les professionnels de santé libéraux en ville pendant cette période d’activité réduite ou à l’arrêt, afin qu’ils puissent en surmonter les conséquences économiques. C’est ainsi l’ensemble du système de santé qui est accompagné financièrement dans la crise », avance l’avenue de Ségur.
Ce coup de pouce sera versé sous forme d’un acompte « dès le début du mois de mai » sur la base des informations renseignées sur le portail AmeliPro, des régularisations seront réalisées une fois l’impact définitif de la crise connu. Le télé-service ouvert aujourd’hui par la Cnam permet ainsi d’effectuer une simulation du montant de l’aide et de demander un premier versement (jusqu’à 80%). Sont concernés : les médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes, orthoptistes, orthophonistes, dentistes, pharmaciens et transporteurs sanitaires, soit plus de 335 000 professionnels de santé. Le cadre juridique sera précisé dans une ordonnance, prise dans le cadre de la loi d’urgence.
Cette indemnisation doit aider les professionnels de santé « à faire face à leurs charges fixes professionnelles, et ainsi leur permettre de reprendre leur activité, au terme de la crise », précise la caisse nationale. La compensation est fixée selon quatre éléments : montant annuel des honoraires sans dépassements ; taux de charge par profession ou spécialité ; honoraires perçus entre le 16 mars et le 30 avril ; autres aides et compensations reçues au tire de dispositifs publics. Le SML et la CSMF ont jugé ce dispositif « insuffisant ».
La baisse d’activité atteint -40% chez les généralistes, -50% pour les autres spécialités et grimpe jusqu’à 95% pour les chirurgiens-dentistes.