Les négociations conventionnelle entre les médecins libéraux et l’Assurance Maladie ont débuté le 15 novembre à la CNAM.
Autour de la table pour ce premier round de discussions : l’Uncam, l’Unocam (représentant les familles de complémentaires) et les syndicats de médecins (MG France, Avenir Spé- Le Bloc, CSMF, FMF, UFML, SML). Les jeunes médecins, internes et étudiants en médecine sont, quant à eux, conviés au titre d’observateurs qualifiés.
L’objectif est d’aboutir à la signature d’une nouvelle convention «ambitieuse» pour les cinq prochaines années. «C’est une nouvelle phase de négociations que nous entamons avec les syndicats de médecins. Celle-ci témoigne de notre volonté réciproque d’avancer et d’élaborer un accord global, avec l’amélioration de l’accès aux soins comme priorité, conformément à la lettre de cadrage fixée par le ministre de la Santé et de la prévention. Chacun mesure les attentes fortes des médecins libéraux mais aussi des assurés sociaux pour faire évoluer notre système de santé», souligne Thomas Fatôme, directeur général de l’Uncam.
A la sortie de cette première prise de contact entre les partenaires conventionnels, qui aura tout de même durée 3h30, le DG a tenu à préciser que «soit il y aura un accord total sur tous les sujets, soit il n’y aura pas d’accord». En précisant que «la négociation s’annonce difficile car les attentes sont fortes.» Tirant toutefois les enseignements de l’échec de l’hiver dernier, l’Assurance Maladie souligne sa volonté de renforcer la «co-construction» et s’engage à plus de transparence «pour favoriser le dialogue conventionnel». Elle précise également que le 25 janvier, date de la dernière réunion multilatérale, n’est pas une date butoir pour la négociation.
Pour rappel les orientations reposent sur quatre axes : améliorer l’accès aux soins, soutenir l’attractivité de la médecine libérale, renforcer la qualité et la pertinence des soins, refondre et simplifier les modes de rémunération.
En parallèle de l’ouverture des discussions, MG France a rappelé l’«enjeu majeur» pour ces négociations. «Nous espérons sortir au plus vite du règlement arbitral qui ne satisfait personne et donner un nouvel essor à l’accès aux soins pour tous ainsi que des perspectives d’avenir aux médecins de notre pays», souligne le représentant des généralistes. Il maintient les mêmes demandes : mise à niveau de la consultation de base, attractivité de la fonction «médecin traitant», revalorisation des majorations de déplacement et indemnités kilométriques, réflexion sur les conditions de travail.