dans ASSURANCE MALADIE

Le groupement d’intérêt scientifique EPI-PHARE constitué par l’ANSM et la Cnam publie les résultats d’une étude portant sur la dispensation de médicaments remboursés sur ordonnance en pharmacie d’officine après 5 semaines de confinement. Trois grandes tendances sont à relever.

La première est que la phase de stockage de médicaments, constatée dans les premiers jours de confinement, s’estompe progressivement pour refaire place depuis la mi –avril à un cycle de consommation normalisée des traitements de pathologies chroniques.

Deuxième tendance, on constate une diminution prononcée de la délivrance de produits qui nécessitent une administration par un professionnel de santé, à l’instar des vaccins (entre ‑35 et ‑71% en semaine 16 / entre -15 et -78% sur les semaines 12 à 16). Ce recul pourrait entraine une prise de retard dans le calendrier vaccinal avec les conséquences sanitaires allant avec. Net recul également en ce qui concerne les produits destinés aux actes diagnostiques médicaux tels que les coloscopies (-82% en semaine 16), les scanners (-66 %) et les IRM (-67 %).

Enfin, on constate également une forte baisse de la consommation durant le confinement d’autres traitements médicamenteux : la corticothérapie orale (jusqu’à -70%) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (jusqu’à ‑75%). Cette baisse s’expliquant probablement avec la mise en garde concernant l’utilisation d’anti-inflammatoires émise par les autorités pour un risque potentiel d’aggravation du Covid-19.

L’étude est accessible 


Photo : Stéphanie Hasendahl / Cocktail Santé
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