Une importante campagne de communication est déployée par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités pour sensibiliser la population au nouveau dispositif «Mon bilan prévention».
Après une expérimentation pilote lancée fin 2023 dans les Hauts-de-France, le dispositif a été généralisé à l’ensemble du territoire cette année. Assuré par les médecins, sages-femmes, infirmiers et pharmaciens volontaires, il intervient aux «âges clés de la vie» : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans. Ce bilan, promis par Emmanuel Macron et prévu par la LFSS 2024, vise à donner à chacun «la possibilité de devenir acteur de sa propre santé, et d’être sensibilisé tout au long de sa vie sur les comportements favorables à la santé», indique le dossier de presse de la campagne.
Concrètement, ce rendez-vous de 30 à 45 minutes permet d’identifier les facteurs de risques individuels, de choisir un ou deux sujets prévention et de rédiger un plan personnalisé de prévention (PPP). En cas de besoin de suivi, le patient pourra être orienté vers d’autres professionnels ou structures adaptés. En lien avec le Haut Conseil de la Santé Publique, des thématiques prioritaires ont été définies, notamment activité physique, sédentarité, sommeil, habitudes alimentaires, addictions (tabac, alcool, cannabis, autres drogues, jeux, écrans…), etc. Des cibles sont aussi prévues pour chaque tranche d’âge, comme le repérage et la prévention des addictions et la détection des problématiques de santé mentale pour les plus jeunes, l’apparition de maladies chroniques (cancer, diabète…) chez les quinquagénaires ou encore les facteurs de perte d’autonomie chez les plus âgés.
Au global, près de 21 millions de personnes sont concernées par ces bilans, entièrement pris en charge par l’AMO. A partir du second trimestre de cette année, les assurés concernés recevront une invitation par mail de la part de l’Assurance Maladie ou un courrier de la MSA. Toutefois, celle-ci n’est pas nécessaire pour prendre rendez-vous. Concernant les professionnels de santé, les volontaires peuvent s’inscrire sur l’annuaire mis en ligne sur sante.fr, à l’aide de leur carte CPS ou e-CPS. Cependant, cet enregistrement n’est pas obligatoire pour réaliser ces consultations. Leur rémunération est fixée à 30 € (31,5 € en outre-mer).