Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, ont reçu hier le Livre Blanc du Haut conseil du travail social (HCTS), présidé par Mathieu Klein.
Au terme d’un an de travaux conduits par les groupes nationaux du HCTS, les comités locaux du travail social et du développement social et alimentés par la contribution de différentes organisations, la publication propose des solutions concrètes pour l’attractivité des métiers du travail social. Elle rappelle notamment les conditions de travail «très difficiles» auxquelles sont confrontés une grande partie des métiers du secteur, et que neuf professionnelles sur dix sont des femmes.
«Les métiers du lien et de l’humain sont des métiers essentiels sans lesquels la société ne sait pas tenir. Ce sont 1,3 million de travailleurs qui font grandir, écoutent, soulagent, accompagnent, prennent soin des Français à tous les âges de leur vie. Nous devons continuer à mieux les reconnaîtra, les valoriser et les rémunérer. La création d’un Institut National du Travail Social en 2024 sera une étape clé pour ces métiers», souligne Aurore Bergé.
Le Livre Blanc comprend quatorze grandes recommandations portant notamment sur les conditions de travail, les conditions d’attractivité des métiers dans les grandes transitions écologique, démographique et numérique ainsi que les pratiques et les approches professionnelles «nécessaires face aux défis sociaux d’aujourd’hui», ou encore les enjeux de la formation initiale et continue.
En termes d’attractivité, le HCTS appelle notamment à valoriser les salaires et à engager une concertation sur les ratios d’encadrement. Plus globalement, les modes de financement des structures sociales et médico-sociales devront être réinterrogés. Et pour soutenir les parcours professionnels, le Haut conseil préconise d’organiser et consolider les correspondances et passerelles entre les diplômes du travail social et ceux des secteurs approchants, notamment la santé, animation.
Il recommande également de «lever les obstacles administratifs et financiers entravant les entrées en parcours de certification» et de «reconnaitre les compétences acquises». Enfin, le passage entre secteur public et privé devrait être facilité.
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