Plus d’un Français sur deux s’identifie aux classes moyennes (34 % à la classe moyenne inférieure et 21 % à la supérieure) et très peu (7 %) aux catégories aisées, selon le dernier Baromètre d’opinion de la Drees.
Parmi les 20 % les plus aisés en termes de niveau de vie, les deux tiers déclarent appartenir à la classe moyenne. En outre, 30 % s’identifient aux catégories modestes et 8 % aux très modestes. Le revenu et la catégorie socioprofessionnelle sont déterminants dans le sentiment d’appartenance de classe, mais d’autres éléments jouent également, comme le niveau de diplôme, le type de revenus perçus et le statut d’occupation du logement.
Cette identification impacte les attentes et opinions en matière de politiques sociales, avec de fortes disparités au sein des classes moyennes. La classe moyenne inférieure s’exprime davantage en faveur d’une intervention plus importante des pouvoirs publics dans le champ économique et sociale (22 % d’attentes fortes contre 14 % pour la classe moyenne supérieure). Elle rejoint ainsi la position des plus modestes. Par exemple, 46% des catégories modestes sont favorables à l’ouverture du RSA dès 25 ans, 34% des classes moyennes inférieures, 29% des classes moyennes supérieures et seulement 23% des plus aisés.
Les personnes s’autopositionnant dans la classe moyenne supérieure se caractérisent par un plus grand optimiste. Elles estiment plus souvent que leur situation est meilleure que celle de leurs parents au même âge (57 % contre 40 % pour les classes moyennes inférieures). Ces dernières sont également plus nombreuses à être confiantes pour leur propre avenir (59 % contre 48 %), mais aussi celui de leurs enfants ou des générations futures (42 % contre 33 %).