dans LIBRES PROPOS & ÉDITOS

ESE en est à sa septième campagne présidentielle !

Celle en cours, de notre point de vue, est malheureusement la plus indigente… le « y a qu’à, faut qu’on » fonctionne à plein. L’épouvantable guerre en Ukraine et la crise sanitaire, peut-être en voie d’extinction, n’expliquent pas tout. Pour dire les choses franchement, nous trouvons les candidats peu inspirés, incompétents et finalement sans vraie carrure pour la fonction présidentielle. Sur les questions de santé, nous partageons amplement l’opinion de notre ami Guy Vallancien dans Les Échos « Santé, le désert politique ».

La France, comme ses partenaires européens et autres, peut connaître des mutations potentielles formidables comme les vaccins à ARN, la radiologie interventionnelle augmentée, la dynamique du numérique dans les diagnostics, l’apport de l’intelligence artificielle, les atouts de la télémédecine. Toutes ces choses qui vont bousculer les métiers de la santé, les hiérarchies corporatives et permettre une renaissance pour nos territoires de santé. Bref, nous assisterons à une révolution majeure. Pour laquelle, la seule vraie contrainte est de la garantir pour tous.

Sur la retraite, ce n’est guère mieux. On oscille entre ceux qui prônent le retour irresponsable en arrière, et ceux qui pratiquent bêtement la fuite en avant sur les 65 ans. Histoire d’aligner la France sur ses partenaires européens. Oubliant alors que si l’âge légal en Allemagne est bien de 65 ans, l’âge réel de départ en retraite est souvent inférieur. L’écart entre les deux économies est faible, moins d’un an en réalité. Notamment dans les services et surtout, dans l’industrie pour les emplois ouvriers et employés, car le système de décote est moins sévère qu’en France. Sans compter qu’existent aussi des départs anticipés et des dispositifs d’aménagement du temps de travail plus efficients outre-Rhin que chez nous où le couperet emploi-retraite est trop brutal. En fait, les réalités des retraites, forcément très complexes et donc à nuancer tant chez nous qu’ailleurs, méritent mieux que les simplismes des uns et des autres.

Un dernier souhait : davantage d’optimisme et de tempérance dans les propos des candidats et des commentateurs, cela ferait du bien à l’intelligence collective dont nous avons bien besoin par les temps qui courent.

(Editorial de ESE n°1212 du 18 mars 2022)
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