Les soins de ville sont repartis globalement à la hausse en mai « notoirement sur la deuxième quinzaine » (soit après la première phase de déconfinement ), selon les données publiées hier par la Cnam. Fin mai, ils atteignaient leur niveau antérieur au 16 mars.
« Cependant, ces conclusions doivent être nuancées par le fait que les remboursements de soins de ville résultent de deux dynamiques contraires », avertit la Cnam. Les remboursements de soins de ville hors IJ ont atteint leur niveau minimum fin avril puis sont restés stables pendant 2 à 3 semaines. Ils ont ensuite augmenté « de façon continue » jusqu’à la fin mai mais restent à « des niveaux encore inférieurs à ceux observés avant le confinement ».
Les remboursement d’IJ n’ont pas accéléré jusqu’à la fin mars, en raison des délais de versement. Ils se sont ensuite fortement accrus début avril et « sont restés au même niveau très élevé jusqu’à mi-mai ». Suite au rebasculement des arrêts de travail dérogatoires (gardes d’enfants et personnes fragiles) vers le chômage partiel, ils ont ensuite ralenti mais restent supérieurs aux niveaux d’avant la crise sanitaire. Entre mai 2019 et mai 2020, les IJ connaissent une hausse de +65,4%.
L’Assurance maladie confirme pour cette période les différences de baisse d’activité selon les postes de dépenses. Premiers concernés, les dentistes, orthophonistes, orthoptistes et masseurs-kinésithérapeutes, de -60 à -70%. Pour les transports sanitaires, laboratoires et généralistes cette réduction atteint -40%, avec pour les omnipraticiens une compensation en partie par la téléconsultation. Si les remboursements d’actes infirmiers et de médicaments restent stables, ceux de la LPP se réduisent de -12%.