Le Comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’Assurance Maladie a rendu son deuxième avis sur le respect de l’Ondam 2021.
En préambule, l’instance rappelle que celui-ci intervient «alors que la situation sanitaire tend à s’améliorer, sous l’effet des mesures de freinage de l’épidémie et de la campagne vaccinale, permettant depuis le 19 mai un assouplissement des mesures restrictives». Elle pointe toutefois le contexte de forte incertitude sur la poursuite de la circulation du virus, l’émergence de nouveaux variants et leurs conséquences sur le système de santé.
La provision de 4,3 Mds € au titre des dépenses exceptionnelles liées à la Covid-19 a, comme prévu, été largement dépassée pour atteindre 13,4 Mds €, soit un dépassement de 9,1 Mds € par rapport à l’enveloppe initiale prévue. Cette somme se répartit comme suit : 4,6 Mds € pour la vaccination (soit 3,1 Mds de dépassement par rapport aux prévision de la LFSS) ; 4,9 Mds € de tests de dépistage (soit 2,9 Mds de dépassement) ; 1,4 Md € de surcoûts dans les établissements de santé ; – 1,1 Md € de dotation à Santé publique France (soit 1 Md de dépassement) ; 1,4 Md € d’autres mesures (soit 0,7 Md de dépassement).
«Au-delà de la prévision de dépassement de 9,1 Mds € liée aux mesures exceptionnelles de gestion de la crise sanitaire, le comité appelle l’attention sur le rythme des dépenses hors gestion de la crise sanitaire», observe le Comité d’alerte. Le risque de dépassement lié aux médicaments et aux dispositifs médicaux est ainsi estimé à 0,5 Md€, soit un risque d’écarts prévisibles de 9,6 Mds € par rapport à la LFSS. En outre, la croissance des IJ, hors Covid est soulignée. Dès lors, «le comité invite à une vigilance renforcée sur l’évolution des dépenses qui ne relèvent pas directement de la crise sanitaire».
Philippe Chagnon / Cocktail Santé