dans LIBRES PROPOS & ÉDITOS

On aurait presque tendance à l’oublier, mais la France accueillera le monde entier dans quelques semaines.

L’occasion de se pencher dans ce numéro d’ESE sur le complexe rapport de nos concitoyens à l’activité sportive. Or, comparé à certains voisins européens, la chose n’est pas culturelle chez nous. Plus une question de mentalité que de qualité d’infrastructures. Un sujet, un de plus dirons-nous, où nos potentialités surpassent la réalité des pratiques. Somme toute logique tant historiquement notre pays a eu besoin de locomotives, de champions et de victoires pour inciter et motiver. Les évolutions d’affiliation dans les différentes fédérations sportives attestent de cela. Croisons donc les doigts pour qu’un élan durable s’enclenche dans la foulée de cette quinzaine olympique. Le virage préventif passera aussi par là.

En parlant de « sommets », comment ne pas se désoler devant la médiocrité du débat politique depuis le 9 juin. Certes, le temps accordé à cette campagne électorale fut court, mais, il semble compliquer de donner tort à l’observateur qu’est Jacques Attali quand il déclarait il y a peu que le « drame du notre modèle démocratique est que nos partis politiques ne travaillent plus.» Et ce, depuis fort longtemps. Dans les domaines de la santé et du social, ce constat s’est trop souvent avéré correct. La pauvreté des programmes portés lors de cette séquence électorale n’est qu’un témoignage de plus de la déconnexion entre nos futurs élus et les réalités du pays. Ou quand la prise de position responsable laisse la place au caricatural voire, au hors sujet.

Le seul volet social est en soi assez symptomatique. À l’heure où les politiques devraient être tournées sur des objectifs d’efficience et de pertinence, l’ensemble de nos candidats restent arcboutés sur la seule notion de distribution. Tel un disque rayé, le sempiternel « toujours plus » nous a été rejoué ces derniers jours. Et ce, sans que personne ne creuse davantage la question. Débattre d’une perspective d’évolution de notre modèle serait-il tabou ? Ou fuit-on la chose par facilité ou incompréhension ? Et encore, évitons d’aborder la question des déficits. Là-dessus, difficile de ne pas décerner une médaille d’or collective dans la catégorie « silence, on coule ». Tout le monde connaît l’état désastreux de la situation, mais chut, mieux vaut ne pas enquiquiner les électeurs avec ce genre de détails. Ils ont d’autres préoccupations dirons-nous…


Illustration : Vectorstock
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