Le Conseil d’Etat a débouté, samedi dernier, deux syndicats de personnels médicaux qui réclamaient la réquisition de stocks de masques, des «moyens de dépistage massifs» ainsi que l’autorisation d’utiliser de la chloroquine.
Statuant en référé, la plus haute juridiction administrative a rejeté trois recours, notamment formés par Infin’Idels, représentant les infirmiers libéraux, et par le Smaer (Syndicat des médecins d’Aix-en-Provence et de sa région). Concernant la production de masques, le Conseil a en particulier rappelé les réquisitions et les commandes annoncées par le gouvernement alors que les premières livraisons sont « attendues prochainement », avec pour les FFP2 spécifiquement la reconnaissance d’une quantité trop faible, en attendant «une nette amélioration au fil des jours et semaines à venir».
A propos des tests de dépistage, l’instance a simplement relevé « l’insuffisante disponibilité », et, pour les équipements de protection autres que les masques, constaté l’absence de «difficultés notables d’approvisionnement».
Enfin, concernant la chloroquine, le Conseil rejette la demande en se basant sur l’autorisation par les décrets des 25 et 26 mars de prescription aux patients atteints de covid-19 pris en charge dans un établissement de santé «sous la responsabilité du médecin prescripteur et dans le respect des recommandations du Haut Conseil de la santé publique, notamment quant au développement de la pathologie».