dans POLITIQUE DE SANTÉ

Alors que la Journée nationale des aidants s’est tenue le 6 octobre dernier, la Drees en partenariat avec l’Institut des politiques publiques (IPP) a publié un dossier sur l’état de santé des personnes accompagnant des proches seniors en perte d’autonomie vivant à domicile.

Sur ces 3,9 millions d’aidants, 47% déclarent au moins une conséquence du soutien apporté sur leur santé. Parmi eux, 19% évoquent un impact sur la santé physique (fatigue physique, trouble du sommeil, problème de dos, etc) et 37% sur la santé mentale. Les répercussions s’avèrent plus importantes si l’aidant est le conjoint ou l’enfant de la personne accompagnée, si celle-ci a des troubles cognitifs, ou en cas de cohabitation. Plus de conséquences sont également citées par les aidants effectuant des tâches variées auprès du senior et «qui ont l’impression de faire des sacrifices, de manquer de temps, de répit et d’information». Les femmes déclarent également plus d’incidence sur leur santé.

Par ailleurs, les aidants âgés de 60 ans ou plus se déclarent en meilleure santé que les personnes du même âge n’étant pas dans cette situation. Ils sont 8% à se déclarer en «mauvaise» ou «très mauvaise» santé, contre 14% chez les autres seniors.

Ceux cohabitant avec un proche en perte d’autonomie, qu’ils déclarent ou non l’aider, ont également deux fois plus de risque de se déclarer en mauvaise ou très mauvaise santé (24% contre 12% pour les autres seniors). Leur santé mentale apparaît moins bonne et ils consomment plus de psychotropes. Ainsi, «35% des seniors qui cohabitent avec une personne en perte d’autonomie sont en état de détresse psychologique et 39% d’entre eux ont consommé au moins une fois un médicament anxiolytique ou antidépresseur dans l’année», indique la Drees.


Photo : Freepik
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