Dans un avis rendu hier, la Haute autorité de santé (HAS) recommande de vacciner les personnes âgées contre les infections par le virus respiratoire syncytial (VRS).
Cause majeure de bronchiolite chez le nourrisson, le VRS est également susceptible de provoquer des effets sévères chez la personne âgée. Il peut ainsi entraîner un syndrome de détresse respiratoire aiguë, des complications graves comme l’exacerbation d’une maladie cardiopulmonaire sous-jacente ou une pneumopathie nécessitant une assistance respiratoire. Dès lors, la HAS préconise de vacciner les 75 ans et plus ainsi les 65 ans et plus atteints de pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques.
Aucun traitement n’existe à ce jour mais deux vaccins ont récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cette population : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer). L’autorité publique indépendante recommande donc de vacciner avec l’un ou l’autre.
«Lors de la saison hivernale 2022-2023, les plus de 75 ans représentaient 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS», souligne-t-elle. Dans son évaluation, la HAS a également pris en compte les résultats d’études conduites au Royaume-Uni et aux États-Unis, démontrant l’importance du VRS comme cause de morbidité et mortalité chez les 75 ans et plus, ce «indépendamment de la présence de facteur de risque» (6 fois plus d’hospitalisations et 15 fois plus de décès chez les 75 ans et plus, versus 65-74 ans sans facteur de risque).
Concernant cette fois les nourrissons, Sanofi prévoit de réserver 600 000 doses de son vaccin contre la bronchiolite, le Beyfortus, à la France pour la saison 2024-2025. La campagne de distribution en maternité aura lieu à partir du 15 septembre et en ville à partir de la semaine du 26 août.