dans FAMILLE - ACTION SOCIALE - RETRAITES

Dans une note d’étape, le comité d’évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté (présidé par Louis Schweitzer) évalue l’impact de la crise sanitaire sur les plus précaires.

«La crise du coronavirus a touché en particulier les plus démunis», souligne le comité. Il évoque les difficultés plus importantes en matière de subsistance, de santé, ou d’éducation à distance. Une surmortalité a ainsi été constatée dans les communes les plus pauvres. Pour l’instance, la crise sanitaire a «servi de révélateur des manques des politiques en matière de lutte contre la pauvreté». Ses effets sur la pauvreté seront «intenses» et se manifesteront rapidement et à plus long terme. Des populations jusqu’ici éloignées de la précarité pourraient désormais être concernées, comme les travailleurs indépendants. Le comité anticipe également une hausse du nombre de bénéficiaires potentiels des prestations sous conditions de ressources et des minima sociaux, en particulier du RSA.

Les conséquences de la crise pourront être atténuées par les dispositifs sociaux et fiscaux préexistants et par les mesures annoncées par le gouvernement plus récemment. Cependant, le comité d’évaluation et le CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale) pointent leur insuffisance et alertent sur plusieurs points de vigilance. Ils plaident ainsi pour le maintien d’une vision de long terme de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Autres recommandations : allouer de nouveaux moyens financiers pour prendre en compte de nouveaux besoins, renforcer la lutte contre le non-recours, être attentif aux inégalités territoriales ainsi qu’aux difficultés financières des associations.


Photo : Centre d’hébergement spécialisé CHS Coallia à Compiègne accueillant des réfugiés atteints du Covid-19 – Philippe Chagnon / Cocktail Santé
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