Dans un avis rendu mardi dernier au gouvernement, le Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) estime que «plusieurs centaines de milliers de personnes» seraient encore invalidées dans leur quotidien par un syndrome post-Covid (SPC) ou Covid-long.
L’instance indépendante estime que la prise en charge «reste à améliorer» et qu’elle devrait reposer sur un triptyque composé «d’un versant clinique (généraliste, interniste, infectiologue etc.), d’un versant physique (explorateur / rééducateur fonctionnel / kinésithérapeute / ergothérapeute) et d’un versant psychologique (psychologue / neuropsychologue / psychiatre)».
Les recommandations émises par le comité s’articulent en trois grands axes : «fournir un cadre de vigilance et de reconnaissance à l’égard du syndrome post-Covid et plus globalement des syndromes post-infectieux» ; «sensibiliser, informer et soutenir les soignants pour une charge holistique des patients» ; «faire progresser les connaissances sur tous les aspects du SPC et des SPI (symptômes post-infectieux ndlr)».
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a rappelé les actions entreprises : lancement d’une plateforme d’information et de communication pour les patients sur le site sante.fr ; mobilisation par les ARS dans leur territoire d’un dispositif coordonné de soins ; saisine de la HAS en août dernier afin de «disposer de ses recommandations autour de la mise en place de parcours organisés et coordonnés de soins pour le syndrome post-COVID».
Le ministre réunira un nouveau «comité de pilotage de suivi de ces actions», en début d’année prochaine une fois que la Haute autorité se sera prononcée.