L’Observatoire des inégalités a publié son nouveau rapport.
En matière de revenus les 10 % les plus aisés perçoivent 8,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres, après impôts et prestations sociales. La France s’impose, après la Suisse, comme le pays d’Europe où les riches sont les plus riches : le 1 % des plus aisés touche au moins 7 000 € contre 5 800 € au Royaume-Uni par exemple.
Tout en haut de l’échelle, les revenus proviennent essentiellement du patrimoine(immobilier, actions, obligations, etc.). Le patrimoine médian des cadres est supérieur à 200 000 €, alors que celui des ouvriers non qualifiés s’élève à 16 400 €. Cinq millions de personnes pauvres vivent avec moins de 855€ par mois. En général très peu diplômées (près de la moitié des concernés ont au plus le brevet des collèges), ce sont surtout des mères de familles monoparentales ou des immigrés.
Plus de 8 millions de travailleurs en situation de mal-emploi sont recensées. Cette forme d’insécurité sociale touche 1 actif sur 4. En outre, les jeunes non diplômés sont à 65 % en contrat précaire (CDD ou intérim), soit 3,6 fois que les diplômés de niveau bac + 5.
Le taux de chômage des personnes immigrées est de 16,3% contre 8,6% pour celles nées en France.
Concernant le logement, 800 000 personnes n’ont pas de domicile personnel. La majorité d’entre elles (643 000) « sont hébergées dans des conditions de confort plus ou moins acceptables, mais sans accéder à l’autonomie » et 143 000 n’ont aucun domicile.
« Les conditions matérielles de vie ont des répercussions majeures sur la santé et finalement, sur la durée de vie », souligne l’Observatoire. L’espérance de vie chez les hommes varie ainsi de 13 années entre les 5% les plus pauvres (71,7 ans) et les 5% les plus riches (84,4 ans).