A quelques mois de la présentation d’un projet de loi réformant le système de prise en charge des personnes âgées, Agnès Buzyn a lancé avant-hier une mission sur la problématique de l’attractivé des métiers dans ce secteur. C’est l’ancienne ministre du travail, Myriam El-Khomri, qui assumera son pilotage.
En février dernier, le rapport Libault pointé un manque d’attractivité autour des métiers liés à la prise en charge des personnes âgées malgré le fait que près de830 000 personnes occupent actuellement ces métiers et que ce nombre devrait croître à minima de 20% d’ici 10 ans du fait du vieillissement de la population française. Les employeurs pointant des difficultés à recruter et à fidéliser du personnel.
C’est dans ce contexte qu’a été lancée la mission El-Khomri qui devra prioritairement identifier les leviers d’attractivité pour ces métiers vis-à-vis des jeunes actifs mais aussi pour les personnes actuellement éloignées de l’emploi avec en filigrane, l’évaluation des filières de formation actuellement en place et la question des modes d’organisation entre établissements et services à domicile. Un impératif est fixé par la ministre des solidarités et de la santé :dessiner un nouveau modèle, décloisonné et pérenne.
La phase de concertation est d’ores et déjà lancée. Les premières conclusions de cette mission sont attendues pour l’automne prochain.
En marge du lancement de cette mission, Agnès Buzyn a confirmé l’inscription dans le PLFSS 2020 d’une disposition attendue sur la rémunération du congé aidant (3 mois maximum) au profit d’une personne âgée, handicapée pou malade. Un plan détaillé sera également présenté cet automne. Une rémunération qui pourrait ouvrir des droits retraite.
Photo : Luc Seba / Cocktail Santé