Deux ans après le début de la pandémie, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a présenté la feuille de route du gouvernement sur la prise en charge des Covid-longs.
Cet état est constaté lorsque les symptômes initiaux, auxquels peuvent s’en ajouter d’autres survenus secondairement, persistent au-delà de trois mois. Le ministère souligne qu’ «il est très difficile de mesurer précisément le nombre de personnes souffrant de formes persistantes en France», mais il estime que 700 000 patients (soit 10% des contaminés) sont ou ont été concernés.
Un groupe d’experts a été constitué, regroupant des personnalités scientifiques issues de multiples spécialités, des professionnels du secteur psycho-social, du monde du travail et des représentants des associations d’usagers. Ils auront pour mission d’une part «de conseiller et d’orienter l’action du ministère», et d’autre part de veiller «à la bonne mise en œuvre» de la feuille de route établie par le gouvernement.
La première orientation de cette dernière vise à améliorer la prise en charge des patients concernés, notamment en investissant 20 Ms € dans la structuration du réseau, en développant des critères de diagnostic précis, ou encore en mettant en œuvre une plateforme numérique pour la coordination de la prise en charge.
Le deuxième pilier vise à accroître les connaissances sur la maladie, en particulier en investissant 10 Ms € supplémentaires dans la recherche spécifique sur le Covid-long. Enfin, le troisième axe de cette feuille de route concerne la propagation de l’information sur cette pathologie au sein de la population et des professionnels de santé, dans ce cadre l’exécutif souhaite s’appuyer sur les «patients experts» qui pourront être «coacteurs dans les parcours de soins et inciter l’animation d’un réseau de soutien multidisciplinaire». il souhaite également intégrer les associations de patients «dans la co-construction et la communication des informations sur le Covid long et autres syndromes post-infectieux».
