A trois mois des élections européennes, France Assos Santé a adressé son manifeste «Vivre en meilleure santé : ce que l’Europe peut changer» aux candidats têtes de listes (lien).
Le représentant des patients et des usagers du système de santé les invite également à préciser quelles seront leurs actions en matière de santé, s’ils sont élus. Leurs réponses seront rendues publiques.
Alors que la pandémie de Covid-19 a été un «accélérateur» en termes de coopération sur la santé, l’union nationale estime que «ces avancées cachent toutefois des atermoiements, voire des reculades inquiétantes». Malgré l’extension des missions de l’Europe de la santé, «le budget de 5,3 Mds € dévolu à la santé pour la période 2021-2027 a été récemment amputé de 1 M €, soit 21% de l’enveloppe totale», dénoncent-elles. Ses craintes concernent en particulier des répercussions sur «la centaine d’associations d’usagers, de patients, de professionnels de santé, de consommateurs et d’organisations non gouvernementales présentes au niveau européen».
Ses inquiétudes concernent également la santé publique. En ligne de mire du collectif, les «lobbys de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie pharmaceutique». Il rappelle notamment le retrait par la Commission de Bruxelles de la proposition de réglementaire sur l’usage durable des pesticides ainsi que la mise en place d’un logo nutritionnel obligatoire commun à tous les Etats membres.
Parmi les autres points évoqués dans le manifeste : la participation systématique des usagers à l’élaboration de toutes les politiques en lien avec la santé, le financement pérenne des associations de patients et d’usagers, la lutte contre les pénuries de médicaments, etc.