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L’Irdes vient de publier une étude comparant le financement et l’accès aux aides auditives entre la France, l’Angleterre, la Belgique et la Suède.

En France et en Belgique, l’achat est principalement privé tandis qu’en Suède et en Angleterre, le secteur public assure un achat centralisé en vue d’une distribution «gratuite ou quasi gratuite» aux usagers. Le taux d’équipement varie fortement selon les pays : de 34 % en Belgique à 53% au Royaume-Uni, et respectivement 37% et 46% pour la Suède et la France.

Dans l’Hexagone, l’Irdes rappelle que le 100 % santé donne accès, depuis 2019, à un «large éventail» de prothèses auditives sans reste à charge grâce aux financements de l’AMO et de l’AMC combiné à un prix limite de vente. En Suède, toutes les gammes sont mises à disposition dans le système public, pour des restes à charge nuls ou très faibles. Toutefois, «cette solvabilisation se fait au prix d’une offre réduite et de phénomènes de files d’attente», relève l’Institut de recherche. Dès lors, un marché privé se développe de façon disparate selon les zones géographiques (il bénéficie d’un financement public très faible et limité à deux régions).

Outre-Manche, le National Health Service (NHS) permet un accès gratuit à une offre limitée, pour un coût relativement faible pour le système de santé et sans prise en charge publique complémentaire sur le marché privé. De son côté, la Belgique a opté pour une solvabilisation équivalente à la France mais appuyée uniquement sur l’assurance publique. Toutefois, «ce système sans régulation de prix (…) semble provoquer une situation inflationniste des prix de vente qui occasionne des restes à charge plus conséquents que ceux observés en France», relève l’Irdes.

Si notre pays «se situe favorablement» par rapport à ses voisins étudiés, plusieurs enjeux pour l’avenir sont identifiés. L’organisme de recherche appelle à éviter la dérive vers des «pratiques commerciales coûteuses pour la collectivité» et à mettre en place une gestion du panier sans reste à charge «permettant d’intégrer le progrès technique». Enfin, le sujet de l’accessibilité financière pour les primes des complémentaires des personnes âgées est soulevé.


Photo : Freepik
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