Cette histoire de TVA sociale, un sujet vieux comme Hérode, relancée par le président de la République mérite un commentaire.
Son recours permettrait, selon certains, de réduire un peu la part des cotisations salariales pour dynamiser le pouvoir d’achat. In fine, cela mettrait la France au même niveau que ses partenaires européens en matière de taxation indirecte. Le patronat y est plutôt favorable à l’opposé des syndicats. Peu probable cependant que cette opération se fasse.
Une opération de hausse de TVA au profit d’une redistribution du pouvoir d’achat entre inactifs (seniors et retraités) et actifs est peut-être concevable. Mais difficile à réaliser dans une économie comme la France, tertiarisée à 83%. Sans compter que la priorité du temps actuel est aussi de réduire les déficits et boucler le « trou de la Sécu ».
Côté prévision économique, Bruxelles a durement refroidi les espérances du gouvernement français pour 2025 et 2026. Croissance, emploi, niveau de déficit et d’endettement, bref pour tous les ingrédients majeurs, l’UE contredit Paris. Outre cette langueur économique dont on ne sort pas, un chiffre inquiète au plus haut point, la charge de la dette avoisinerait 2,9 % du PIB l’année prochaine soit 90 Mds €…
Poursuivant ce bref périple financier, un mot tout de même sur les commentaires sévères de la Cour des comptes quant à la certification des comptes validée avec fortes réserves, ou l’absence de certification pour la CNAF, des comptes des caisses nationales du régime général. Un aspect très pointu de l’activité de l’institution qui recèle toutefois son importance. Permettons-nous cependant une remarque de portée générale. La France compte un système social d’une complexité inouïe. Et chaque LFSS annuelle voit le Parlement et l’État central accroître, ce qui devient un défi croissant, la réglementation prestataire et tarifaire. En sus, les fraudes sociales sont aussi la conséquence d’une forme de déconstruction de la citoyenneté sociale dont le pays souffre. Ceci explique aussi cela.
