C’était prévisible, c’est fait ! À l’unanimité des suffrages exprimés, Thierry Beaudet, président de la Fédération nationale de la Mutualité française vient d’être élu à la présidence du CESE (Conseil économique, social et environnemental) et ce pour un mandat continu de 5 ans.
Une première et une prouesse pour le mouvement mutualiste !
Le discours du nouvel édile de l’institution rénovée tant pour le nombre de ses membres (175 et non plus 233) que pour sa composition (fin du collège des personnes qualifiées nommées par le gouvernement et création d’un important collège territorial, cohésion sociale et vie associative sans oublier le renforcement du collège environnement) bouscule les traditions.
Quelques extraits :
«La gouvernance du CESE doit être rénovée. Ainsi les membres du bureau seront co-pilotes de l’institution selon une logique de direction politique et porteront l’expression de leur groupe… Je confierais des missions aux vice-présidents. Il faut renforcer la dimension politique de la conférence des présidents et développer des logiques de travail collectif. Pourrait être envisagée une légère diminution du nombre de commissions permanentes de notre institution…Bien évidemment, l’objectif de parité dans les instances est un impératif absolu qui guidera notre action. Un programme de saisines et de priorités thématiques sera élaboré… Il nous faut mieux prendre en compte les travaux des CESER pour intégrer la parole du grand public et des territoires….
Il faudra trouver un cadre adapté pour cette expression publique dont la redevabilité ne saurait toutefois être supérieure à celle de notre assemblée.
Le cycle des avis requiert une réflexion sur les méthodes et procédures de travail. Il faut faire du dissensus une richesse et non un obstacle.
Sur le fond des chantiers de réflexion et de proposition, je propose un travail immédiat sur les difficultés de sortie de la crise sanitaire. La pérennité de notre modèle social et une réponse forte à la crise environnementale sont le nécessaire corolaire des solutions à promouvoir. Deux priorités me semblent devoir être appréhendées en urgence : la pauvreté avec le risque social majeur des conséquences de la crise sur la population ainsi que la nécessité d’écouter et résoudre le paradoxe démocratique que nous connaissons. De ce point de vue, une conférence des enjeux serait utile pour identifier les défis à venir».