Les ministères du Travail et de la Santé ont annoncé le prochain recours au chômage partiel pour indemniser les parents en arrêt de travail pour garder leurs enfants, les personnes vulnérables présentant un risque accru ou leurs proches cohabitant avec elles. Cette disposition a été intégrée via un amendement au projet de loi de finances rectificative, examiné vendredi dernier à l’Assemblée.
A partir du 1er mai, ils basculeront en chômage partiel et recevront une indemnité correspondant à 84% de leur salaire net, à 100% pour ceux rémunéré au Smic. Elle sera versée à échéance normale de paie et l’entreprise pourra se faire rembourser intégralement par l’Etat dans les mêmes conditions que l’activité partielle. «Sans cette mesure, le niveau d’indemnisation des salariés aurait diminué pour atteindre 66% du salaire après 30 jours d’arrêt pour les salariés justifiant d’une ancienneté inférieure à 5 ans, par exemple», souligne un communiqué commun des deux ministères.
Jusqu’à la fin du mois, les personnes concernées reste indemnisés par le biais des IJ.
L’Unsa demande toujours au gouvernement de garantir l’intégralité de la rémunération mais souligne qu’«une étape importante franchie». « Il faut à présent que les employeurs appliquent ces dispositions et régularisent la situation des salariés concernés sans délai », poursuit l’Union syndicale. Elle appelle également les employeurs qui le peuvent à continuer de compléter les traitements des salariés basculant au chômage partiel à partir du mois prochain.