Nicolas Revel était auditionné (par visioconférence) mercredi dernier, par la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le directeur général de la Cnam est notamment revenu sur le futur dispositif d’accompagnement financier des professionnels de santé libéraux. Début avril, Olivier Véran avait annoncé des négociations entre l’Assurance maladie et les professionnels de santé libéraux pour atténuer leur perte de revenus. Les discussions sont toujours en cours, mais cette mesure fera l’objet d’une ordonnance qui sera publiée après les arbitrages ministériels. Un premier acompte devrait intervenir «fin avril ou début mai». Cette aide est destinée à accompagner la perte d’activité en couvrant certaines charges comme le loyer, les charges sociales et fiscales, etc. Elle pourrait être réitérée pour le mois de mai.
Depuis fin mars, la baisse d’activité s’élève à – 40% pour les généralistes et – 50% pour les spécialistes. Et certains professionnels de santé, comme les masseurs-kinésithérapeutes ou les chirurgiens-dentistes, sont « quasiment à l’arrêt ». Le repli des dépenses de médecine de ville atteint environ 350 Ms € par semaine malgré une «hausse significative» des indemnités journalières de 185 Ms € sur la même période (liée aux mesures dérogatoires notamment pour les parents gardant leurs enfants).
Nicolas Revel a anticipé un «dépassement de l’Ondam». Outre le «coût important» du soutien aux professionnels de santé, un effet rattrapage de la consommation de soins, après le confinement est prévisible. Par ailleurs, les 4 Mds d’€ alloués à Santé publique France pour l’achat de matériel de protection seront financés par l’Assurance maladie. Un PLFSS rectificatif ne devrait toutefois être envisagé qu’une fois la situation stabilisée.