Annoncée par Emmanuel Macron lundi dernier, la prime exceptionnelle accordée « aux plus démunis » a été précisée hier, en Conseil des ministres lors de la présentation du Projet de loi de finances rectificative (PLFR).
Son budget total représentera 900 Ms € pour 4,1 millions de foyers. Les foyers allocataires du RSA ou de l’ASS recevront une aide de 150€ et 100€ supplémentaires par enfant à charge. Les familles bénéficiaires des APL (mais non éligibles aux deux dispositifs de solidarité précédents) auront, quant à elles, droit à 100 € par enfant à charge.
Ce soutien sera versé automatiquement, le 15 mai prochain en une seule fois par les Caf, les MSA, et Pôle emploi.
Le gouvernement a également apporté des précisions concernant la prime accordée aux soignants. Son montant s’élèvera à 1500 €, pour les professionnels de santé exerçant dans les départements les plus touchés par l’épidémie et à 500 € pour les autres. Attribuée en mai, elle sera défiscalisée et désocialisée. S’ajoute une majoration de 50 % des heures supplémentaires.
Olivier Véran a aussi annoncé une « revalorisation » des salaires, à l’issue de la crise. Les personnels des Ehpad et de l’aide à domicile, recevront eux-aussi une gratification après négociations.
En tout, le PLFR (examiné en séance publique demain à l’Assemblée puis mardi au Sénat) comprend une enveloppe de 8 Mds € allouée aux «dépenses exceptionnelles de santé pour faire face à l’épidémie». Outre les primes, elle sera notamment affectée à l’achat des matériels et masques, aux mesures sur les IJ et jours de carence.
Tout en reconnaissant le caractère indispensable du soutien et de la reconnaissance au personnel hospitalier, la CSMF estime qu’ «il est incompréhensible que la médecine libérale et les autres professions de santé libérales ont été totalement oubliées, même pas citées !». Le syndicat appelle le gouvernement à «réparer cet oubli».