Chorum, mutuelle dédiée au secteur de l’ESS, vient de présenter la dernière édition du Baromètre national Qualité de vie au travail.
Fin 2019, 64% des salariés déclarent leur structure comme « un endroit où il fait bon travailler ». Ils jugent majoritairement leur travail « utile » et estiment qu’il bénéficie au public (85%). Une partie d’entre eux (47%) regrettent cependant une dégradation de leur qualité de vie au travail, notamment suite à des changements d’organisation mal vécus.
Seuls 49% des salariés interrogés déclarent avoir eu des informations suffisamment claires sur les changements opérés au sein de leur organisation. La moitié déplorent également une charge de travail trop importante et pour 38%, des injonctions contradictoires « en hausse par rapport à l’édition précédente », relève Chorum.
Parmi les autres enseignements : la reconnaissance des managers (63% des salariés soulignent un « soutien satisfaisant »). Cependant, la majorité de ces derniers pointent une surcharge de travail (63%).
Un sentiment partagé par 54% des dirigeants. Ils regrettent également une dégradation de leurs relations avec les pouvoirs publics et les financeurs (56%), ainsi qu’une réduction des moyens humains et financiers (53%).
Après la période de confinement, les acteurs de l’ESS « se projettent désormais dans l’avenir ». Pour Thomas Blanchette, président de Chorum « se pose désormais la question de la pérennisation de ces modèles et de leur ancrage dans le temps ».
« Je suis convaincu que l’ESS peut et doit incarner l’économie de demain. Nous devons réinventer nos modes de production, de distribution et de consommation et les conditions de travail qui vont avec. Dans ce contexte le rôle de nos entreprises de nos organisations, et de nos associations sera essentiel, et la question managériale et de la transformation de nos organisations sera stratégique, notamment pour continuer à donner du sens. », observe Jérôme Saddier, président d’ESS France.