Les trois syndicats représentatifs des Praticiens à Diplôme Hors Union Européenne (Padhue) – SOS PADHUE, SNPADHUE, FPS – ont refusé de participer à une réunion à distance organisée par la DGOS lundi dernier et adressé une lettre ouverte au ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, et à la directrice générale de l’offre de soins, Marie Daudé.
«Nous appelons les pouvoirs publics à ouvrir un dialogue constructif en présentiel afin de trouver des solutions durables, adaptées aux besoins du système de santé et respectueuses du parcours», indiquent les représentants de ces praticiens dans leur courrier.
Ils soulignent que le nombre des anciens Padhue inscrits au tableau de l’Ordre est de 19 154 médecins. «L’analyse de leur parcours et de leur répartition confirme leur présence significative dans les zones sous-dotées en médecins, avec une moyenne de 33 %, atteignant jusqu’à 47,6 % pour certaines spécialités en Eure-et-Loir et 54,8 % pour la densité des chirurgiens en Nièvre», écrivent-ils. Toutefois, «ces praticiens n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent», déplorent les trois syndicats. Ils soulignent une situation «d’autant plus préoccupante avec les 20 % de postes non pourvus pour les EVC 2024, qui exacerbent ce sentiment d’échec et de blocage».
Les porte-parole appellent à prendre en compte dans des négociations les contraintes auxquelles sont exposés ces professionnels : rémunération faible, contrats précaires, insuffisance de postes de PCC (Parcours de Consolidation des Connaissances) validants, ou encore «non-respect des engagements pris par la tutelle». Ces praticiens dénoncent également les dispositions de la loi Valletoux et appellent à «confier directement à l’Ordre des médecins la gestion des autorisations temporaires si nécessaire». Ils réclament enfin l’organisation des Epreuves de Vérification de Connaissance (EVC) 2025 sous forme d’examen et non de concours interne, ainsi qu’«une retraite avec des indemnités de base».


