dans POLITIQUE DE SANTÉ

L’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé (USMCS) et la Fédération Nationale des Centres de Santé (FNCS) alertent sur les conséquences des fermetures, en raison de difficultés financières, du centre de santé Richerand à Paris, dans le Xème arrondissement et de six structures de la Croix-Rouge dans la capitale et les Hauts-de-Seine, annoncées pour la fin du mois.

Pour les deux organisations représentatives du secteur «ce sont des dizaines de milliers de patients qui vont se retrouver sans médecin traitant du jour au lendemain dans quelques semaines». Elles pointent les difficultés d’accès aux soins que créeront ces fermetures, avec un risque de déport vers les urgences.

«Les centres de santé associatifs de service public jouent un rôle crucial dans l’offre de soins en Île-de-France et notamment à Paris, dans les quartiers populaires où les patients sont les plus vulnérables. Ainsi, dans les XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements, on dénombre 10 spécialistes pour 1 000 habitants, contre une centaine dans le VIIIe arrondissement», ajoutent l’USMCS et la FNCS. Elles rappellent en outre que les centres de santé pratiquent le tiers payant et appliquent des tarifs sans dépassement d’honoraires. Ils permettent en outre d’ «assurer l’accès aux soins de proximité par un travail en équipe coordonnée» et «le relais et la collaboration avec les hôpitaux publics» et enfin de «lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé».

Dès lors, elles appellent la Ville de Paris, l’ARS Île-de-France, la Région et l’AP-HP «à se mobiliser de toute urgence pour soutenir financièrement ces centres, assurer leur pérennité et empêcher une catastrophe sanitaire», et la mise en place «immédiate» d’un plan de sauvegarde.


Photo : Philippe Chagnon /Cocktail Sante
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