La Haute autorité de Santé (HAS) actualise ses recommandations destinées aux professionnels de santé pour les patients atteints de diabète de type 2. Pour la première fois, elle positionne en première intention les thérapeutiques non médicamenteuses, dont l’activité physique.
Près de 3,8 millions de personnes sont traitées pour un diabète (soit 5,6 % de la population). Chez les adultes, dans plus de 90 % des cas, il s’agit d’un diabète de type 2. «Des évolutions importantes dans la prise en charge ont fait la preuve de leur efficacité ces dernières années : thérapeutiques non médicamenteuses (comme l’activité physique, la prise en charge nutritionnelle ou encore la lutte contre la sédentarité) et nouvelles molécules», indique la HAS.
Dans ce contexte, elle préconise une prise en charge globale du patient «individualisée selon son profil, ses besoins et ses préférences en associant les différentes thérapeutiques, non médicamenteuses et médicamenteuses». Ses nouvelles recommandations intègrent en première intention les stratégies non médicamenteuses, dès le diagnostic. «C’est un changement de paradigme majeur : les modifications du mode de vie (activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité) sont un préalable à l’éventuelle mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie et doivent être maintenues dans le temps», souligne l’autorité publique indépendante. Elle évoque notamment l’activité physique adaptée en tant que «facteur de motivation et d’adhésion du patient à l’évolution du mode de vie».
Les différentes évolutions des modes de vie préconisées s’inscrivent «dans une démarche d’éducation thérapeutique». Dans ce cadre, des «séances personnalisées, réalisées avec des professionnels, peuvent être proposées aux personnes afin de les aider à gagner progressivement en autonomie dans la gestion de leur diabète». Et si ces changements d’habitude ne suffisent pas, une prise en charge médicamenteuse sera alors proposée au patient.
La démarche reste centrée sur ce dernier, le choix du traitement prend donc en compte ses comorbidités, facteurs de risques et besoins «selon sa situation et ses préférences». La haute autorité souligne en outre les «effets protecteurs cardiovasculaires et rénaux» de certains traitements antidiabétiques.