dans ASSURANCE MALADIE

Le nombre d’accidents du travail reconnus l’année dernière affiche une diminution de 17,7 % par rapport à 2019, à 539 833, selon les derniers chiffres de l’Assurance Maladie-Risques professionnels (branche des AT-MP). Ce repli est directement lié à la crise sanitaire, qui a mis à l’arrêt un nombre important de champs d’activité à partir du mois de mars.

Le recours au chômage partiel et au télétravail ont conduit à une forte baisse dans les services, en particulier pour le travail temporaire et le tertiaire, qui connaissent respectivement des baisses de 23,9% et 23,3%, ainsi que dans les transports, l’édition et la communication (-19,4 %), l’alimentation (-18,9%) et le commerce non alimentaire (-18,4%).

A l’inverse, d’autres métiers, particulièrement sollicités pendant cette période, ont vu leur sinistralité augmenter : les ambulances (+2,4%), les centrales d’achats (+5%) et la vente à distance (+14%). Les accidents du travail sont toutefois en repli pour les activités d’action sociale et de santé (-17%).

Concernant les activités industrielles et secondaires, la baisse atteint 18,5% dans la métallurgie, 16,5% dans la chimie-plasturgie ou dans le bois, l’ameublement et le textile, mais seulement 12,8% dans le BTP, qui a été le moins longtemps à l’arrêt.

Les accidents de trajet ont également diminué de 19,7% (79 428 accidents).

Les maladies professionnelles reculent également de 18,8 %. Si les troubles musculosquelettiques restent à l’origine de 87 % d’entre elles, l’évolution des affections psychiques poursuit la hausse observée ces dernières années. En 2020, 1 441 maladies professionnelles relevant de troubles psychosociaux (soit environ +37%) ont donné lieu à une prise en charge, sur la base de l’avis des comités d’experts médicaux. «Cette augmentation est probablement liée, là aussi, à l’impact de la pandémie sur le contexte professionnel des salariés du régime général», observe l’Assurance Maladie-Risques professionnels.

Concernant la Covid-19, 5 018 dossiers complets de demande de reconnaissance en tant que maladie professionnelle avaient été déposés auprès des Cpam et CGSS au 13 août dernier, dont 82 % concernent des soignants. A ce jour, 1 690 de ces dossiers ont été pris en charge.

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