Quelque 783 600 accidents du travail avec au moins un jour d’arrêt ont été recensés en 2019 (soit une fréquence de 20,4 par million d’heures rémunérées), sur le champ des salariés affiliés au régime général ou à la MSA, ainsi que des agents des fonctions publiques territoriale et hospitalière, selon une récente étude publiée par la Dares.
En moyenne, chaque accident a entrainé 68 jours d’arrêt indemnisés. Et 39 650 accidents ont donné lieu à la reconnaissance d’une incapacité permanente (accidents graves) et 790 ont été mortels, plus de la moitié de ces derniers étant des malaises fatals ou des suicides.
Dans l’intérim, le risque d’accident du travail avec arrêt (39,3 accidents de travail par million d’heures salariées) est deux fois plus élevé que la moyenne. Viennent ensuite l’hébergement médico-social et social et l’action sociale (39 accidents par million d’heures rémunérées), particulièrement dans les activités concernant les personnes âgées ou handicapés. Le risque d’accident grave est plus élevé dans la construction, l’agriculture, les industries extractives, le travail du bois, le transport et l’entreposage. «La fréquence et la gravité des accidents du travail sont particulièrement importantes dans les activités de gros œuvre, de couverture et de charpente, ainsi que dans la manutention de marchandises ou de bagages», précise la Dares.
Les hommes apparaissent plus exposés que les femmes, à de rares exception près comme l’hébergement médico-social, les activités pour la santé humaine et l’hébergement-restauration. Et pour les salariés âgés, les accidents sont moins fréquents, mais plus graves que pour les plus jeunes.