Emmanuel Macron élu, le soulagement est d’abord général.
Notre satisfaction tient aussi à ce que le nouveau président porte le seul projet qui vaille : le profond renouvellement de la sphère publique du pays. Et par là même, il se doit d’ébranler nos torpeurs économiques et sociales dans une stratégie de mouvement.
Nous avons élu un président de la République pour que cela bouge. A commencer par les institutions, l’Etat et l’administration. Paradoxe, pour initier cette révolution, le processus repose sur un homme porteur d’une volonté et d’une méthode dans la droite ligne d’un système univoque confisquant les légitimités. Emmanuel Macron permettra-t-il cela ?
Ce qu’il nous faut comprendre, c’est que la France doit peu à peu entrer dans une démarche de réforme au sens protestant du terme. Le messianisme politique national, moteur souvent d’une hystérie sociale déprimante, doit s’effacer pour laisser la place au partage et à l’efficacité solidaire. L’Etat central, certes doté de réelles prérogatives et responsabilités, n’est plus tout, ne peut tout et ne doit plus s’occuper de tout.
Ce que nous attendons d’Emmanuel Macron, de son gouvernement et de sa future majorité parlementaire, c’est une double exigence de confiance et d’efficacité. La santé, la protection sociale, la solidarité au sens large du terme est un terreau solide pour contribuer à cette exigence de mouvement. « De l’air, de l’ère », titrions-nous dans notre lettre de campagne en mars dernier. Pas un mot à retrancher ! Au contraire, nous aspirons à une libération des talents, des initiatives et ce, dans tous les domaines. Pour ce faire peut-être une césure générationnelle volontariste est indispensable. Il faut libérer la France des entraves qui l’enchaînent depuis trop longtemps. C’est là, pensons-nous le projet fondamental du nouveau chef d’Etat, bien que peu exprimé. Nous dénonçons suffisamment cette fracture économique, sociale et territoriale pour ne pas perpétuer des politiques publiques coûteuses et injustes.
Nous avons sacrément besoin d’oxygène et de renouvellement.
Alors, qu’avons-nous à perdre en participant et en soutenant cette vraie révolution qui se présente à nous ? ★