Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, France Assos Santé alerte sur la crise de l’hôpital public qui «menace la santé de la population» et souligne que ses associations veulent «contribuer à sa résolution».
«Les patients que nos associations représentent sont de nouveau plongés dans une angoisse qu’ils partagent avec l’ensemble des familles et usagers du système de santé (…) Cette crise prive certains d’entre nous de soins essentiels, creusant de fortes inégalités entre les territoires et les établissements. Elle nous oblige à patienter (trop) longtemps pour un rendez-vous médical, à sortir (trop) tôt de l’hôpital et à subir la dégradation des conditions d’accueil et de prise en charge au motif qu’il n’y a plus ni temps ni moyens pour l’humanisation des soins», déplore le collectif. «Si l’hôpital craque et n’est plus en mesure d’assurer ni son accès, ni la qualité des soins, ni même le service minimum des urgences, alors nous irons vers la priorisation des malades et l’abandon des plus vulnérables d’entre nous», poursuit-il.
L’Union nationale estime que la mission flash confiée à François Braun «permettra, au mieux, de circonscrire et de limiter la casse concernant les soins non programmés», et que cette crise «pointe les défaillances de la permanence des soins».
Dès lors, elle demande au président de la République, au gouvernement et au futur Parlement de mettre en œuvre des moyens «afin que les conséquences de cette crise ne se mesurent pas seulement en lits fermés et en nombre de personnels faisant défaut, mais aussi en chances perdues voire en décès du côté des patients». France Assos Santé appelle à la mise en place d’un état des lieux pour que les futures mesures tiennent compte «en tout premier lieu, de nos besoins croissants compte tenu du contexte épidémique et climatique, de notre santé mentale qui se dégrade et des défis qui restent à relever au regard du vieillissement de notre population et de la prévalence des maladies chroniques». Le représentant des usagers plaide pour «des mesures urgentes pour les soins urgents, mais aussi pour les soins programmés et pour sécuriser le déroulement des plans nationaux de santé qui permettent à notre pays de se projeter dans une dynamique d’amélioration». Ses associations veulent par ailleurs «pouvoir discuter aux côtés des autres parties prenantes, à l’occasion de la grande conférence sur la santé annoncée en juillet par le président de la République».