« Sur la retraite, les Français sont mal informés », déclarait, avant Noël, François Bayrou.
Le haut-commissaire au Plan ajoutait « on s’est bornés à opposer des opinions entre elles. Mais on n’a pas donné à chacun des citoyens la connaissance des faits, comme s’ils étaient incapables de comprendre ». Des paroles justes. D’autant plus vraies qu’hormis quelques spécialistes, certains partenaires sociaux et les gestionnaires des régimes vieillesse, les échanges de points de vue dans les médias sont souvent affligeants de simplismes et d’inexactitudes. Même la presse économique n’échappe pas à cette carence. À preuve, ce propos d’un directeur d’un grand quotidien économique découvrant sur le tard que la majorité des salariés du privé liquident leurs droits à 63,5 ans et non pas à 62 ans… et que les comparaisons européennes sont souvent sujettes à biais de présentation.
Pour notre part, ces réalités complexes, nous les maîtrisons et exprimons depuis de nombreuses années. Au travers des dizaines de pages d’explications de textes, de rapports, de tableaux et graphiques et bien sûr, des propos des acteurs engagés, que nous mettons à la disposition de nos milliers de lecteurs et abonnés.
Maintenant une nouvelle réforme s’esquisse. Avec tous les malentendus et les doutes possibles sur sa pertinence. Il est toutefois un impératif qui s’impose à tous : celui de trouver des solutions équitables et solides pour mettre fin au long déficit structurel qui se profile. S’en remettre à la providence des temps à venir ne saurait être sérieux. A contrario, les inégalités de situation et de perspectives sociales, actuelles et, hélas, pérennes forment un impératif absolu à prendre en compte
Nous ne saurions conclure sans souhaiter à tous une bonne année, faite de santé, de bonheur personnel et peut-être collectif. Puisse 2023 être un temps de sérénité et d’actions utiles pour le pays. Une pensée forte aussi pour nos amis démocrates à l’international, en Europe et ailleurs bien sûr, eux qui se battent pour leur liberté et leur dignité