dans ASSURANCE MALADIE

Le directeur général de l’Assurance Maladie, Thomas Fatôme, a été entendu par la commission des Affaires sociales du Sénat sur l’organisation de la prévention en matière de santé.

«Depuis la COG qui nous unit avec l’Etat et qui fixe nos priorités, la prévention fait partie des six objectifs stratégiques de l’Assurance Maladie. Ce qui n’était pas le cas jusque-là, elle était un peu noyée dans un certain nombre d’autres politiques publiques», a souligné le DG de la branche Maladie devant les sénateurs.

Rappelant l’augmentation de l’espérance de vie en France, ainsi que la progression de l’espérance de vie sans incapacité, Thomas Fatôme a pointé «des performances françaises sur des macro-indicateurs qui sont relativement positives». Ce, malgré «des fortes inégalités en santé sur les territoires», notamment autour de certains facteurs de risques : alcool, tabac (avec un taux de tabagisme quotidien toujours à 25% malgré les efforts importants conduits) et alimentation.

«Nous sommes à la disposition des pouvoirs publics», a-t-il ajouté insistant sur la «force de frappe» que l’Assurance Maladie peut encore mobiliser davantage en matière de prévention, notamment grâce aux facilités en termes de canaux de contact. Quelque 45 millions d’assurés disposent ainsi d’un compte Ameli et 18 millions ont ouvert leur espace santé.

A compter de la COG, en 2023, l’Assurance Maladie a voulu «articuler un certain nombre de priorités», autour de quatre axes : taux de dépistages organisés du cancer, couverture vaccinale de la population, action sur la santé de l’enfant, lancement et déploiement des bilans prévention aux âges clés de la vie. A cela s’ajoute la construction, au début de cette année, d’une feuille de route autour des maladies cardio-vasculaires. L’Assurance Maladie a repris toute la démarche d’invitation, auparavant gérée par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers. Elle a notamment ajouté une approche d’ «allers vers» à travers la mise en place de 7 plateaux d’appels sortants. Plus de 120 personnes ont été embauchées à cette fin.

Le directeur général a également tracé quelques perspectives sur lesquelles il souhaite aller plus loin. Parmi ces dernières, les enjeux sur la santé-environnement et l’alimentation. «Nous sommes les ardents défenseurs du Nutri-Score et nous sommes absolument convaincus que c’est un outil extrêmement important pour accompagner les assurés dans une bonne nutrition pour la santé », a souligné le «patron» de la CNAM, une semaine après la polémique déclenchée par les propos de la ministre de l’Agriculture.

Mon Espace Santé doit également «être davantage utilisé en matière de prévention», en adressant des messages en fonction de l’âge et du sexe.

Enfin, le troisième «volet de perspectives», vise à aller plus loin dans les partenariats avec les complémentaires santé et les entreprises. Notamment pour déployer au sein de ces dernières des bilans ou messages de prévention. Concernant l’AMC «je suis tout à fait déterminé à voir comment nous pouvons renforcer cette coordination qui ne part pas de zéro», a rappelé Thomas Fatôme. A ce titre, il a évoqué les discussions avec les professionnels de santé auxquelles participe l’Unocam, notamment la co-construction du programme «génération sans carie». «Ce que nous avons fait sur le 100% Santé , on peut essayer de le reproduire en matière de prévention. Et quelque part aller plus loin dans un 100% prévention, qui est un 100% prévention AMO et AMC. (…) Nous devons construire avec les complémentaires santé des programmes dans lesquels nous interviendrons dans une forme de coalition», a ajouté le directeur général de la CNAM.


Capture d’écran
Articles recommandés

Tapez votre recherche et pressez ENTREE pour la valider