L’Assurance Maladie a relancé le dispositif «Mon soutien psy» suite à un démarrage poussif en 2022. Les derniers résultats sont prometteurs. Fort de cela, une campagne d’information nationale vient de démarrer en vue de toucher davantage de public.
En juin 2024, la CNAM avait fait évoluer son dispositif d’accompagnement «Mon soutien psy» en vue de répondre à un double objectif : parvenir à conventionner davantage de psychologues cliniciens tout en améliorant la prise en charge de séances de psychothérapies en vue d’assurer un meilleur accès aux soins psychiques. De même, la CNAM s’inquiète de la courbe de croissance de consommation de psychotropes, notamment chez les publics jeunes. Une prise en charge préventive s’avère donc nécessaire. Concrètement, les assurés peuvent bénéficier chaque année, et sans prescription, de 12 séances chez un psychologue conventionné. Celles-ci sont tarifées à 50 € chacune (60 % sont pris en charge par le RO). C’est ainsi que près de 586 858 assurés ont pu bénéficier du dispositif depuis son lancement dont 11 % de bénéficiaires de la CSS pour un coût total de remboursement avoisinant les 75 Ms € (environ 44 Ms € pour les Ocam).
Du côté des professionnels de santé, une montée en charge s’opère également avec désormais 5 497 psychologues conventionnés. Ils étaient respectivement 2 514 en 2023 et près de 2 774 en 2024 au moment de la refonte de la démarche. Malgré tout, des disparités territoriales persistent. Les pouvoirs publics ayant fait de la santé mentale la Grande cause nationale de 2025, l’Assurance Maladie a décidé de lancer depuis la fin mars sa première campagne d’information nationale visant à mieux faire connaître «Mon soutien psy» auprès du grand public. Un spot TV visant à «déstigmatiser les troubles liés à la santé psychique et à dédramatiser l’accompagnement psychologique» est d’ores et déjà diffusé sur les grandes chaînes nationales avec pour slogan : «Mon soutien psy, ne restez pas seul avec votre mal-être». Une étude BVA montrant que plus d’un tiers des Français n’irait pas consulter un psychologue, même s’il déclarerait souffrir d’un mal-être psychologique.


