Afin de «mesurer le niveau de connaissance, de compréhension, d’appropriation et d’utilisation de Mon Espace Santé par les usagers», France Assos Santé a réalisé en novembre dernier avec l’institut CSA une enquête auprès d’un panel représentatif de la population française de 1 505 personnes.
Cette étude a été réalisée en ligne, soit auprès de personnes familiarisées avec les usages du numérique. Ainsi le taux d’activation de Mon Espace Santé «apparaît significativement plus élevé que dans la population générale selon les chiffres de la CNAM 38% dans notre panel, à comparer aux 7,2 millions de comptes activés», précise le représentant des usagers.
Le haut niveau de notoriété (82%) de ce carnet de santé numérique est lié aux courriels de l’Assurance Maladie mais aussi aux campagnes grand public, et près des deux-tiers des personnes interrogées (64%) savent qu’un compte a été créé pour eux. Quatre répondants sur cinq l’ayant activé estiment que le service est facile d’utilisation, mais long à renseigner, surtout la première fois.
Une fois leur compte activé, 71% ont utilisé au moins une fonction, ils ont notamment commencé à compléter leur profil médical et ajouté eux-mêmes des documents. En revanche, seuls 16% ont utilisé la messagerie sécurisée de santé.
La non-activation est majoritairement liée à un manque de temps (31%) et d’informations (27%) sur l’utilité. Par ailleurs, les moins de 24 ans sont plus nombreux à ne pas avoir reçu le mail d’activation. Enfin, 5% des répondants ont fait opposition ou supprimé leur compte, «un statut qui pourrait être lié à un manque de confiance concernant les données personnelles», précise France Assos Santé. Par ailleurs, seuls 18% des répondants ont échangé à propos de cet outil numérique avec un professionnel de santé.
«Notre enquête démontre la nécessité de renforcer auprès de tous les publics l’information sur les bénéfices attendus de Mon Espace Santé afin d’amplifier son appropriation et son utilisation», relève le collectif. Il appelle ainsi l’Assurance Maladie et les pouvoirs publics à poursuivre l’information et la pédagogie. Et si ces résultats «sont de bon augure pour l’avenir», ils «ne doivent pas faire oublier les difficultés des publics éloignés du numérique et/ou du système de santé», un accompagnement «toujours plus humain et de proximité» devant être mis en place pour ces populations.