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L’année dernière, 9,4 millions de téléconsultations de médecine générale ont été réalisées chez les praticiens libéraux et 1,1 million dans les centres de santé, selon la dernière étude de la Drees consacrée à cette pratique.

Ces consultations à distance ont explosé pendant la crise sanitaire passant de 80 000 en 2019 à 13,5 millions en 2020, pour les médecins libéraux. De leur côté, les généralistes salariés de centre de santé en ont réalisé 600 000 en 2020 et 1,1 million en 2021, en majorité dans des centres effectuant l’essentiel de leur activité en téléconsultation. «Au-delà des périodes de confinement, le recours à la téléconsultation s’installe comme pratique pérenne mais relativement peu fréquente», relève la Drees. Elle représente désormais 3,7 % de l’activité des médecins libéraux (5,7 % en 2020).

Sans surprise, les plus jeunes, médecins comme patients, ont davantage recours à la téléconsultation. Elle représente ainsi 4,8 % de l’activité des généralistes libéraux de moins de 40 ans, contre 2,5 % des 65 ans ou plus. Et 45,2 % des téléconsultations sont réalisées avec des patients de 15 à 44 ans, contre 28,7 % des consultations en cabinet. A noter également que ces consultations sont moins fréquentes avec un patient bénéficiaire de la CSS que les consultations en cabinet, notamment parmi les jeunes.

La pratique s’est plus fortement développée pour les médecins installés dans les zones les plus urbaines, en particulier à Paris et dans sa périphérie, En Île-de-France, 7,8 % de l’activité des généralistes libéraux correspond à des consultations à distance (12% à Paris et 7,2% dans les banlieues du pôle urbain de Paris), contre 2,2% dans les territoires ruraux hors outre-mer. Et 69,4 % des téléconsultations sont réalisées pour des patients vivant dans les villes-centres ou les banlieues des grands pôles, où réside 56,9 % de la population. A noter enfin, que le patient et que le médecin sont généralement peu éloignés.

«Les téléconsultations ne sont pas particulièrement réalisées avec des patients résidant dans les zones les moins dotées en médecins généralistes», précise la Drees. Ainsi, 23,3 % concernent les 20 % de la population les mieux dotés en généralistes, tandis que 17,9 % sont réalisées avec les 20 % les moins bien dotés.


Photo : Freepik

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